Les retraites anticipées des fonctionnaires évaluées à 2 milliards d’euros

Les fonctionnaires de la catégorie active, c’est-à-dire, dont l’emploi représente un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles, comme les pompiers, policiers, infirmiers, peuvent partir à la retraite dès l’âge de 57 ans (voire 52 ans sous certaines conditions). Dans le cas où l’âge légal passerait à 62 ans, le rapport indique que l’Etat pourrait réaliser une économie de 2,3 milliards d’euros, ajouté à cela 1,6 milliards d’euros d’économie au titre des bonifications versées à cette catégorie de fonctionnaires.

 

Cependant le rapport ne recommande en aucun cas la suppression de ces mesures puisque cela pourrait s’avérer plus coûteux. Si l’âge légal de départ à la retraite est reporté à 62 ans, la masse salariale des fonctionnaires de la catégorie active augmenterait considérablement. Cela conduirait notamment à verser des pensions de retraite plus élevées aux fonctionnaires qui donc travailleraient plus longtemps.

Les départs à la retraite anticipée des fonctionnaires en baisse

Francis Delattre, rapporteur, souligne tout de même une baisse des départs anticipés à la retraite. Ceux-ci passant de 37% en 2004 à 27% aujourd’hui. Cette baisse s’expliquerait par la suppression de certains corps tels que les instituteurs et les agents de La Poste. Selon le Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, ces départs anticipés ne représenteront plus que 20% d’ici 2020.

 

Le rapport recommande d’ajuster les emplois classés en catégorie active en prenant compte des facteurs de pénibilité instaurés dans le cadre de la réforme 2014. Une étude est d’ailleurs conseillée pour déterminer les modalités d’application et de transposition du compte pénibilité