Des négociations pour sauver les complémentaires retraite

D’après les prévisions, les organismes des complémentaires retraite devraient arriver à épuisement d’ici à 2018 pour l’Agirc (complémentaire pour les cadres) et à 2027 pour l’Arrco (pour les salariés). Ce vendredi, 16 octobre, ont lieu des négociations entre les partenaires sociaux et syndicats pour sauver ces complémentaires.

Lorsqu’un salarié fait valoir ses droits à la retraite, il bénéficie d’une retraite de base versée par l’assurance vieillesse et d’une retraite complémentaire versée par les régimes Agirc (cadre) et Arcco (non cadre).

A noter que les pensions complémentaires représentent environ un tiers de la retraite d’un non cadre et deux tiers pour un cadre. Ce qui accentue l’urgence à laquelle les partenaires sociaux doivent faire face.

La situation actuelle des régimes complémentaires fait suite à la montée du chômage qui réduit les cotisations versées à l’Agirc-Arrco et dans le même temps à l’allongement de la durée de vie qui accentue les dépenses de ces régimes.

Les propositions des partenaires sociaux

Le Medef, propose un système de bonus/malus afin de renforcer le report de l’âge de départ à la retraite après 62 ans, déjà prévu par la réforme des retraites de 2011. Cette proposition prévoit de réduire la retraite complémentaire de 15% pour un salarié qui souhaiterait partir à 62 ans, de 12% à 63 ans et de 10% à 64 ans. Toutefois, elle serait majorée si le salarié choisit de partir après 65 ans.

Les syndicats s’opposent catégoriquement à cette proposition qui remet en cause l’âge légal du départ à la retraite. Selon eux, une hausse des cotisations réparties entre salariés et patronat serait une meilleure solution.

Les négociations devront aboutir à un accord d’ici à la fin de l’année, faute de quoi des mesures telles qu’une sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation jusqu’en 2019 pourrait être envisagée.

 

Affaire à suivre.